Une pause détente.

Meigetsu se dirigea vers le parc du pensionnat, un livre à la main, en pensant à cette matinée « désastrophique », comme dirait sa meilleure amie qui lui manquait énormément. Elle s’assit dans l’ombre d’un arbre opposé au soleil, déjà haut dans le ciel. Une fois assise, ca petite robe de dentelle soigneusement positionnée pour ne pas se tacher et son livre sur ses genoux, elle se remémora sa matinée.

Elle s’était réveillée tôt car son radioréveil s’était miraculeusement mis en marche hors les cours n’avaient pas commencés, elle soupçonnait sa colocataire de chambre de cette mauvaise plaisanterie. Mais une chose la soulagea tout de même, les nouvelles chambres allaient êtres attribuées dans la journée donc plus de blagues de très mauvais gouts dès le saut du lit, du moins elle l’espérait. Puis n’arrivant pas à se rendormir, elle se leva, se prépara et descendit vers la cafeteria.

Là-bas elle prépara son petit déjeuné, s’installa à une table (n’étant la que depuis une semaine, elle ne s’est pas encore fait d’amis) et posa son coude sur le rebord de son plateau…hors le rebord du plateau n’était pas sur la table. Mei se retrouva donc avec son petit déjeuné sur son ventre et ses cuisses, tout le monde la regardant. Elle se trouva tellement ridicule qu’elle se mit à rire d’elle-même. Elle se disait qu’après cela personne n’irait lui parler car, franchement qui voudrait discuter avec une gourde qui renverse sont petit déjeuné sur elle et qui ri ensuite, même si il n’y avait presque personne elle avait le sentiment que les nouvelles se répandaient vite ici…

La nouvelle Ange de la famille Hikari allait avoir encore plus de mal à se faire des amis, elle en était sur. Après s’être changée, elle repensait à lui… son souvenir d’enfance la hantant depuis des années, ce garçon qu’elle n’avait pourtant pas revu depuis l’âge de 9 ans…

Mei décida alors pour se changer les idées d’aller à la bibliothèque chercher un livre puisque lire était la seule occupation capable de lui faire oublier la réalité. Mais ses désires l’emportèrent sur sa raison et elle prit un ouvrage consacré aux démons.
Et pour finir elle l’emprunta, bien que la bibliothécaire la regardait comme quelqu’un qui avait complètement perdu la raison, et c’est ce qui se passait. Elle voulait en savoir plus sur eux…sur lui.

Mais elle souhaitait aussi l’oublier pour sa famille et pour elle, car être obsédé par une personne comme elle l’était ne pouvait être que néfaste pour son moral, surtout si cette personne est votre ennemi mortel.
Revenant à l’instant présent, Meigetsu regarda le livre, caressa la couverture comme si c’était l’objet le plus précieux de la terre qu’elle avait entre les mains, l’ouvrit et commença sa lecture.

L’heure était déjà bien avancé, et le soleil déjà haut. Une légère brise faisait trembler les feuilles, mais pour les étudiants, c’était une aubaine. En effet rien de tel que le vent pour faire passer la désagréable sensation de « trop chaud ».

Dans le parc, plusieurs chemins sinuaient autour d’un grand lac bordé de rochers blancs et de bruyères.
Curieusement il n’y avait qu’un seul arbre, planté à l’est.

Perché sur une de ses branche, Hajiro avait replié une jambe contre ses fesses et avait étendu l’autre le long de la branche. Il avait les yeux fermés et un léger sourire sur le visage. En effet, il pouvait profiter du soleil sans pour autant être gêné grâce aux feuilles qui lui faisait comme un parasol. Il resta ainsi un petit moment et tressaillit lorsqu’il entendu un léger bruit.
Une fille venait de s’adosser à l’arbre. Elle poussa un léger soupir et replia sa robe. Après quelques instants elle ouvrit le livre qu’elle tenait à la main et commença à lire.
Hajiro l’observait en silence, sans bouger, de peur qu’elle ne le remarque. Il l‘étudiait en détail, n’ayant vu de fille que rarement. La jeune fille semblait a présent s’être endormie. La tête sur son épaule, et ses longs cheveux lui tombant autour comme une cascade.
« Elle est plutôt belle, pensa-t-il, mais je ne peux pas voir son visage… »

Alors il se pencha en avant pour tenter d’apercevoir la jolie frimousse de la demoiselle. Mais en faisant ce mouvement brusque, le fragile équilibre sur la branche n’était plus qu’un souvenir.
Dans un grand cri, Hajiro tomba par terre juste devant la belle endormie, qui ne l’était plus d’ailleurs.
Les vêtements sales et les cheveux en bataille, Hajiro releva la tête devant celle un peu ahurie de la jeune fille.
Il se grata l’oreille et lança un timide :
_ « Bonjour ! »

Mei se réveilla en trombe, apparement c'était devenu une habitude, par un cri et le bruit d’une personne tombant au sol, elle ouvrit très vite les yeux et pris un air ahuri tout en essayant de rester normale, apparemment elle n’était pas la seule à être maladroite ce qui la rassura car un jeune homme était devant elle a terre sali et décoiffé à cause de sa chute. Elle le regarda un moment il était assez beau garçon et dégageait une sorte d’aura mystérieuse qui l’intriguai.

Il se grata l’oreille sans doute gêné et lança un bonjour qui eu pour réaction de la faire rire de son petit rire cristallin. Mais elle se rattrapa vite et eu peur de dire quelque chose de stupide car c’est bien la première fois qu’un élève, autre que sa maléfique colocataire de chambre, lui parlait depuis qu’elle était arrivée ici.

« bonjour, lui répondit-elle

-euh il fait beau aujourd’hui, lui dit il d’un ton mal assuré

-oui et cet endroit est très agréable par ce temps, vous étiez la depuis longtemps ?, demanda elle en souriant.

- un petit moment, oui, désolé de ne pas m’être fait remarquer, répondit-il

-Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas grave, ça m’as surprise c’est tout, oh j’allais oublier je m’appelle Hikari Meigetsu et vous ?

- je m'appelle hajiro, Tsuki hajiro ! Et vous n'êtes pas obliger de me vouvoyer, dit-il avec un léger rougissement.

-Oh désolée c’est un reflex ! Je me faisais souvent réprimander étant petite, lui répondit-elle en rougissant aussi, embarrassée…

« _ Oh désolée c’est un reflex ! Je me faisais souvent réprimander étant petite, lui répondit-elle en rougissant aussi, embarrassée…

_ Il n’y a pas de mal, je n’y vois que de la politesse ce qui est parfaitement normal ! Mais m’autorisez vous à vous tutoyer moi aussi ?

_ Bien sur, il n’y a pas de soucis répondit elle avec un grand sourire. »

La discussion s’étendit sur un petite période, où chacun raconta ses premières impressions et son expérience du pensionnat. Alors qu’Hajiro expliquait qu’il n’avait pas encore de compagnons de chambre, le son d’une grande cloche se fit entendre.

_ « Ah, les cours commencent…soupira Hajiro, mais au fait dans quelle classe tu es ?

_   Première année classe C, repondit Mei, et toi ?

_ « Deuxième année classe A. »

Hajiro et Mei marchèrent vers le bâtiment principal, traversèrent le hall d’entrée somptueusement décoré et arrivèrent finalement dans le couloir regroupant les salles de classe.