Somnifère spécial ange…

Meigetsu courrait depuis un moment déjà et se demandait quand elle pourrait enfin trouver l’infirmerie, ce pensionnat était immense aux yeux de la jeune fille. Puis, sans prévenir, des larmes se mirent à courir sur le coin de ses yeux, elle avait peur que maintenant que Hajiro savait qu’elle était un ange, il ne voudrait plus lui parler ni même l’approcher. Leur amitié était certes naissante mais elle avait l’impression que cette amitié aurait durée longtemps. Mais malheureusement elle n’arrivait pas encore a totalement contrôler ses ailes et elle s’en voulait.

Enfin elle arriva devant la porte de l’infirmerie, elle se retourna, évidement il ne l’avait pas suivi. Elle regarda le sol et remarqua qu’elle avait jouée sans s’en rendre compte au petit poucet, échangeant les petits cailloux contre ses plumes :

*j’irais voir le personnel d’entretient et les aiderais à nettoyer ce chantier une fois mon problème régler*

Et sur cette pensée, elle rentra dans l’infirmerie essuyant le reste de ses larmes du revers de sa manche. La pièce était grande et plusieurs lit étaient disposé le long du mur gauche, une femme lisait des dossiers assise sur un siège a la droite de Meigetsu.

« S’il vous plait, mademoiselle j’aurais besoin d’une infirmière qui soit un ange pouvez vous m’aider ?

-Bien sur, jeune demoiselle, dit-elle avec un sourire en regardant les magnifiques ailes de Mei, une seconde je l’appelle. »

L’infirmière se leva et partit dans une pièce au fond droit de la salle, et revins quelques secondes plus tard avec une très belle femme à ses côtés.

« Je vois, dit celle-ci, tu n’arrives plus à renter tes ailes c’est ca ?

-oui, répondit l’ange une rougeur sur la joue

-ne t’inquiète pas, j’étais pareil que toi à ton âge, oh ! Et je m’appelle Azmaria »répondit le second ange, un sourire chaleureux sur les lèvres.

Elle invita donc la jeune Hikari à s’assoir sur un des lits de la pièce et c’est ce qu’elle fit. Une fois assise, Azmaria lui donna un cachet destiné à l’aider et lui expliqua ce qui allait se passer après l’avoir avalé :

« Alors jeune fille, une fois que tu auras avalé ce cachet tu t’endormiras et quand un ange dort ses ailes rentrent automatiquement dans son dos, enfin en théorie car nous ne sommes pas tous pareil. D’accord ?»

Mei acquiesça pour lui montrer qu’elle avait compris et avala le cachet. Et ce qu’avait expliqué Azmaria arriva.

Le long couloir ne semblait jamais finir. Les fenêtres se succédaient à d’autres fenêtres et les portes aux autres portes. Dans ce corridor aux allures d’infini, Hajiro courrait. Il courrait à la recherche de Mei, perdue dans le bâtiment, et perdu dans son cœur. Seules les plumes disséminées par terre formait le lien entre les jeunes gens. Hajiro les suivaient comme le fil de sa vie, comme un route toute tracée spécialement pour lui.
Son point de côté et son souffle court n’ont pas d ‘importance. Ni ses jambes tremblantes. Seule compte Mei.

Les plumes s’arrêtaient devant une porte peinte en vert et marqué d’une pancarte «  Infirmerie ».

_ « Bien sur, j’aurais du y penser plus tôt, au lieu de courir au hasard dans les couloirs, se maudit Hajiro »

De rage il défonça presque la porte. Sa colère s’arrêta net quand il vit un jolie femme apparaitre devant lui.

_ « Vous vous croyez où ? Veuillez sortir tout de suite ! Dit la femme d’un ton sec.

_ Hors de question, il faut…

_ Je ne répéterais pas, veuillez sortir !

_ Non, je dois… renchérit Hajiro

_ SORTEZ ! Cette fois, la femme avait hurlé.

_ IL FAUT QUE JE VOIS MEI !  »


Le silence succéda au cri d’Hajiro, et la femme, qui en fait était l’infirmière, regarda celui-ci en détail. Elle remarqua surement son visage plein de sueur et son allure essoufflée. Mais peut être que ce fut le rouge à ses joues qui la fit sourire. Son attitude devint très calme et elle dit doucement :

_ «  C’est d’accord, mais elle se repose, alors plus de cris dans ce genre. »

Hajiro avança, guidée par l’infirmière, dans l’infirmerie. Sur le dernier lit se trouvait Mei.
Lorsqu’Hajiro la vit, la vision lui coupa le souffle, qui n’était déjà pas bien grand.

Sur le lit sans couverture, Mei était allongée, les genoux collés et repliés sur le côté. Une main le long de son corps touchait presque le bas de son dos, et l’autre était entrouverte près de sa tête. Son visage était paisible et ses yeux fermés. Encadré par ses cheveux qui formaient comme une auréole, ceux-ci contrastaient avec le blanc du lit. Comme pour finir le tableau, on distinguait à peine quelques plumes autour de la fille.

Ce fut au tour d’Hajiro de sourire. Alors tout le stress et la fatigue accumulées durant cette longue demi-heure se relâchèrent d’un coup, et ce fut également son tour de tomber inconscient, devant l’air surpris de l’infirmière.

Lorsque Meigetsu se réveilla il faisait nuit et seule la lumière de la lune éclairai la pièce. Elle se leva et se demanda où elle était c’est alors qu’elle comprit où elle se trouvait quand un souffle lent et régulier, comme quelqu’un qui dort, se fit entendre, lui rappelant les récents événements. Elle tira le rideau qui séparait le lit sur lequel elle se trouvait et vi un jeune homme allongé sur le lit d’à coté, il faisait tellement sombre qu’elle ne pu voir son visage, elle s’approcha par curiosité pour identifier le garçon.

Son pou s’accéléra quand elle comprit enfin qui était l’endormi…alors comme ca il l’avait suivi ! ou était-ce seulement le hasard car il s’était blessé pendant le cours après l’absence de la jeune fille? Elle l’inspecta une seconde fois mais ne découvrit ni blessure ni bleu. Ce qui voulait donc dire qu’il était revenu pour elle.

Elle prit la décision d’attendre son réveil puis elle prit une chaise de la salle, la posa à coté d’Hajiro, et s’assied. Elle resta un moment à le regarder, mais quelque chose la gênait : une mèche cachait le visage de son ami, elle la déplaça soigneusement. Il échappa un soupir et bougea légèrement.

*Oups, je l’ai réveillé. Je ne sais pas quoi lui dire, vite cachons nous!*

Et c’est ce qu’elle fit, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire elle s’était caché derrière un casier qui devait renfermer des dossiers sur les élèves.

« Tu peux sortir de ta cachette je t’ai vu ! »Dit une voix

Mei obéi donc et alla s’assoir sur la chaise à coté du lit, la tête baissé et les joues en feu :

« Désolée mais j’avais peur de te parler après ce qu’il s’est passé dans la salle de classe. »Dis la petite ange, honteuse de sa conduite. Elle aperçu une étrange lueur dans les prunelles d’Hajiro (elle pensait que c’était du mépris) qui allait répondre mais ne lui laissa pas le temps de prononcer un mot :

« Si tu as l’intention de me dire que je suis un monstre, alors je m’en vais. »

Elle commença à se lever de sa chaise mais la main du jeune homme attrapa son avant bras et l’attira contre son torse en une étreinte. Mei piqua un fard mais n’osa pas bouger…elle était bien.

Hajiro ouvrit légèrement les yeux. La tête lui tournait.
Cependant devant lui, se tenant devant les objets mouvants et les couleurs flous, un merveilleux visage et de grands yeux qui semblaient lire au plus profond de lui. Si Hajiro n’avait pas reconnu cette personne tout de suite, il aurait dit qu’il se trouvait devant un ... ange.
Mais aussi fugace que fut cette vision, elle disparu.
Alors Hajiro se redressa et regarda aux alentours.
Il entendit une légère respiration derrière ce qui semblait être un casier. Alors il dit :

_ « Tu peux sortir de ta cachette, je t’ai vu ! »

Mei donc, montra son jolie minois et s’assis toute penaude sur la chaise à coté du lit.

_ « Désolée mais j’avais peur de te parler après ce qu‘il s’est passé dans la salle de classe, dit elle d’une petit voix. »

Elle avait la tête baissée, les joues en feu, et les yeux cachés par ses cheveux. Ses mains posées sur ses jambes tremblaient légèrement.
Hajiro ne l’avais jamais trouvée aussi belle. Il la regardait, comme pour graver son image dans son esprit.
Mei remarqua peut être ce regard, mais elle se leva d’un coup. Hajiro se rendit compte qu’elle avait les larmes aux yeux.

_ « Si tu as l’intention de me dire que je suis un monstre, alors je m’en vais. »

Sur cette phrase, elle se leva de sa chaise brusquement. Tout se passa alors très vite, et Hajiro n’eu pas le temps de réfléchir. Il saisit la main de la jeune ange lorsque celle-ci se levait et l’attira contre lui.


Mei et Hajiro étaient allongés sur le lit, se regardant. La lune éclairait la scène de sa lumière complice.
Hajiro murmura alors :

_ «  La seule chose que j’ai l’intention de te dire, est beaucoup plus importante ».

Il se rapprocha alors de l’oreille de Mei et chuchota quelque chose, qu’elle seule put entendre.
Elle prit une couleur plus rose encore que d’habitude, mais ne répondit pas.
Hajiro la serra encore plus fort contre lui, comme pour ne plus jamais la lâcher.
Cheveux mauves et gris entremêlés.
Le tout sous la lumière de la lune.
La lune qui elle seule put voir le sourire sur le visage des deux jeunes gens.

Mei était allongée sur le lit aux cotés d’ Hajiro qui avait légèrement desserré son étreinte. Elle le regardait maintenant essayant de deviner ce à quoi il pensait. Et comme pour accentuer ce moment irremplaçable dans le cœur de la jeune fille, la lune les éclairait, donnant à la scène une allure de film à l’eau de rose. Soudain Hajiro brisa le silence et lui murmura :

_ « La seule chose que j’ai l’intention de te dire, est beaucoup plus importante ».

S’en suivi alors un chuchotement que même Meigetsu eu du mal à entendre…deux mots…seulement deux…mais les plus beaux mots, plus beaux que n’importe quelles créatures enchanteresses, plus beaux que n’importe quel endroit magique ou féerique…
Mei sentit ses joues s’enflammer et la bruler comme sont cœur qui en se moment ne battait plus que pour ces mots, plus que pour lui. Mais quelque chose la frappa au même instant, et ce garçon qu’elle avait si longtemps aimé, celui dont elle voulait tout savoir, celui dont elle pensait que personne ne pourrait prendre sa place, pourrait elle l’oublier si facilement ? Apres tout elle ne connaissait Hajiro que depuis quelques heures…mais c’était différent elle se sentait bien en sa présence et savait qu’elle ressentait quelque chose pour lui. Et ces rougissements et ces battements incessant n’étaient pas la pour lui assurer le contraire.

Serait ce qu’on appelle communément un coup de foudre ?

Elle revint sur terre lorsque son « coup de foudre » la serra plus fort dans ses bras. Sa raison fut alors détruite en mille petits éclats et elle ne put se retenir de sourire. Lorsqu’il desserra ses bras autour de la jeune fille, celle-ci le regarda intensément, ferma les yeux et posa timidement ses lèvres sur les siennes en guise de réponse aux deux mots. Puis elle se blottie contre son torse et s'endormie dans les bras de son prince.

Dans son sommeille, elle sentie qu’on la portait puis un peu plus tard la posait dans un endroit douillet qui lui rappelait son lit. Elle comprit alors qu’ Hajiro l’avait ramenée à sa chambre. L’ange l’entendit quitter la pièce, elle essaya d’ouvrir les yeux mais impossible, elle se contenta simplement de parler :

« Hajiro ?interrogeât elle sachant très bien qu’il était toujours là.

-Oui ?

-Je t’aime… »

Sur ces mots la jeune fille se rendormie sentant une douce pression au niveau de son front.